Programme

Programme prévisionnel du jeudi 22 novembre 2018

09h30-09h50

Accueil des participants

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09h50-10h00

Ouverture de la journée par Franck LECOCQ, directeur du CIRED

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10h00-10h50

Rénovation thermique des logements en France : peut-on atteindre les objectifs fixés par la loi?

  • Intervenant(e) CIRED : Louis-Gaëtan GIRAUDET, Cyril BOURGEOIS, Philippe QUIRION, David GLOTIN
  • Intervenant(e) ONG : Danyel DUBREUIL [Initiative Rénovons | CLER]

Nous évaluons l’impact à moyen et long terme des principales politiques d’amélioration énergétique du parc de logement français à l’aide d’un modèle de prospective de la demande d’énergie pour le chauffage, Res-IRF, développé au CIRED depuis 2009. L’évaluation porte sur les politiques les plus pérennes et au périmètre d’éligibilité le plus large – taxe carbone (TC), crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), certificats d’économies d’énergie (CEE), éco-prêt à taux zéro (EPTZ), TVA à taux réduit (TVAr) et réglementation thermique 2020 (RT 2020).

En combinant l’ensemble des politiques considérées, les différents objectifs fixés par le gouvernement dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte semblent diversement atteignables :

•    La rénovation (entendue ici comme un saut d’au moins une étiquette énergétique) de 500 000 logements par an et la quasi-disparition des logements de performance énergétique F et G en 2025 s’inscrivent dans l’évolution tendancielle et sont atteignables sans politique ;

•    Le maintien de toutes les politiques jusqu’en 2050 permet de réduire la consommation d’énergie de 20% en 2030 et 50% en 2050 par rapport à 2012 ;

•    La généralisation de la haute performance en 2050 et la réduction de la pauvreté énergétique de 15% en 2020 semblent en revanche hors d’atteinte avec les politiques modélisées.

La part des ménages consacrant plus de 10% de leur revenu aux dépenses de chauffage, qui s’élève en 2012 à 16%, diminue vigoureusement ensuite, principalement sous l’effet d’amélioration autonomes liées aux prix des énergies et au renouvellement naturel du parc. En l’absence de mise en cohérence des recettes et dépenses fiscales, les subventions à l’efficacité énergétique ont tendance à accélérer le phénomène tandis que les taxes sur l’énergie le retardent.

Toutes les politiques considérées agissent en majeure partie sur le segment des propriétaires occupants en maison individuelle. Aucun instrument  n’agit de façon significative sur le parc locatif et les copropriétés. Cette incapacité pourrait créer des tensions sur l’atteinte de l’objectif de quatrième période des CEE. Il semble impératif de réorienter les différentes politiques de manière à atteindre ces gisements mal ciblés du parc qui, pris dans leur ensemble, en constituent pourtant une part conséquente.

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10h50-11h40

Les modèles énergie-économie dans la commission "Quinet 2" sur la valeur tutélaire du carbone : un point de vue de modélisateur

  • Intervenant(e) CIRED : Julien LEFEVRE

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11h40-12h00

Pause café

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12h00-12h50

En finir avec l’huile de palme ?

  • Intervenant(e) CIRED : Thierry BRUNELLE
  • Intervenant(e) ONG : Judicael Fetiveau [GRET]

Cette présentation discutera les évaluations environnementales de la production de biodiesel à partir d'huile de palme, en distinguant notamment les mécaniques biophysiques et économiques. Les estimations de potentiels durables mondiaux d'huile de palme seront ensuite présentées. Nous resituerons enfin la question de l'utilisation d'huile de palme pour les biocarburants dans la problématique globale de la décarbonisation du secteur des transports.

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12h50-14h20

Pause déjeuner

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14h20-15h10 

Modélisation d'un système électrique 100% renouvelable en France

  • Intervenant(e) CIRED : Behrang SHIRIZADEH, Quentin PERRIER, Philippe QUIRION
  • Intervenant(e) ONG : Marc JEDLICZKA (à confirmer) [Hespul ; Association négaWatt]

Nous modélisons un système électrique 100% renouvelable en France. Nous cherchons la combinaison de techniques de production (éolien on- et offshore, photovoltaïque, trois catégories d'hydraulique, biogaz), de stockage (batteries, pompage, électrolyse et méthanation) et de décalage dans le temps de la demande (load-shifting) qui minimise le coût total actualisé tout en satisfaisant la demande heure par heure pour une année complète. La production éolienne et photovoltaïque est simulée grâce aux réanalyses MERRA-2, la production hydraulique et la demande proviennent des données RTE pour 2016.

Nous calculons le parc optimal sous diverses hypothèses de coût, avec des variantes sur la demande (en particulier sur le chauffage électrique). Nous calculons aussi le coût de l'électricité produite. Nous montrons la faisabilité d'un système électrique 100% renouvelable et identifions quelles sources d'incertitude sont susceptible de générer les surcoûts les plus importants.

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15h10-16h00   

Préférences des ménages pour réduire leur empreinte carbone et contributions possibles aux objectifs d’atténuation

  • Intervenant(e) CIRED : Carine BARBIER
  • Intervenant(e) ONG : Cyrielle DEN HARTIGH [Réseau Action Climat]

Par leurs comportements de consommation, les ménages sont des acteurs clés pour atteindre l'objectif de 1,5 °C.  Cependant, leur contribution possible dans les politiques climatiques est peu comprise et rarement ciblée dans les stratégies nationales bas-carbone.

-Les préférences des ménages pour réduire les émissions de gaz à effet de serre analysées à partir d’enquêtes menées dans 4 villes européennes (France, Allemagne, Norvège et Suède). Les actions préférées conduisent à une réduction de 25% de l’empreinte carbone des ménages enquêtés, l’alimentation est le premier secteur cité.

- Des politiques adaptées sont indispensables pour permettre des changements de modes de consommation plus substantiels, une situation doublement gagnante puisqu'une réduction l’empreinte carbone de plus de 25% procure des économies monétaires aux ménages.

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16h00-16h30

Pause café

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16h30-17h20 

Impacts de l'aménagement urbain sur les services écosystémiques

Les enjeux autour de nouveaux outils cartographiques permettant de décrire les territoires sous l’angle des interactions société-nature, deviennent croissants à mesure que les politiques environnementales prennent de l’importance. Une manière de réaliser ces descriptions est d’avoir recours à la notion de service écosystémique, c’est-à-dire les bénéfices que la nature fournit à l’homme.

Nous discuterons en quoi ce type d'outils peut être utile pour améliorer le dialogue entre acteurs dans les territoires pour imaginer une forme de planification écologique.

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17h20-18h00

Débat général autour de la question : "Quels besoins de recherche en économie de l'environnement et de l'énergie, du point de vue des ONG ?"

 

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